Vision

La vision du projet était de sensibiliser la communauté scolaire à l’importance des insectes dans les écosystèmes, en mettant en lumière leur beauté, leur fragilité, et en déconstruisant les préjugés qui les présentent comme de simples êtres nuisibles. Le club vert de notre école voulait faire découvrir de façon concrète et émotive le cycle de vie des papillons, tout en suscitant chez les élèves un sentiment de responsabilité environnementale et un désir de protéger la biodiversité.

Action

Pour concrétiser cette vision, les élèves du club ont commencé le tout en effectuant des recherches sur la possibilité de se procurer des larves de monarques, une espèce en déclin, afin de les élever à l’école et les relâcher en nature une fois à maturité. Cette démarche s’est révélée complexe et même un peu stressante, car elle impliquait une grande responsabilité et nous avions que peu d’expérience au préalable. C’est alors qu’une heureuse coïncidence est survenue: l’organisme Science Boréal nous a proposé de fournir des larves de papillons Belles-Dames, une espèce bien répandue au Canada, accompagnées de tout le matériel nécessaire et d’instructions claires. Le montant demandé correspondait exactement à la bourse reçue par « L’éducation au service de la Terre (LST) », ce qui a permis au club vert d’accepter l’offre sans hésitation. 67 minuscules larves ont donc été accueillies à l’école. Rapidement, le projet a pris de l’ampleur. Les membres d’autres clubs ainsi qu’une classe entière se sont joints au processus de soin, d’observation et d’entretien des chenilles. Chaque chenille a été nommée, et les élèves ont suivi avec attention leur croissance rapide jusqu’à la formation des cocons. Pour raffermir nos acquis, lorsque nous relâcherons nos futurs papillons en nature, nous en profiterons pour explorer nos forêts urbaines et souligner les conséquences de la pollution de l’eau et de l’air sur les plantes qui y vivent et les insectes qui s’y nourrissent.

Reflection & Celebration

Ce projet a certainement influencé la perception qu’ont les élèves des insectes et, plus largement, de l’environnement. En prenant soin des chenilles au quotidien, ils ont découvert la complexité et la vulnérabilité du vivant, ce qui a suscité une réflexion plus large sur l’état de notre planète. En observant chaque étape du développement des papillons, les élèves ont compris à quel point les écosystèmes sont interconnectés et délicats, et comment les moindres perturbations (i.e. l’usage des pesticides ou la disparition des plantes indigènes) peuvent avoir des conséquences majeures sur la biodiversité. Ce lien direct avec le vivant a permis d’aborder de façon concrète les enjeux environnementaux tels que les changements climatiques, la perte d’habitats naturels, la pollution de l’air et de l’eau, et le rôle fondamental des insectes dans les chaînes alimentaires. Les discussions se sont élargies à des sujets comme l’importance de protéger les espèces en voie de disparition, les gestes individuels pour réduire notre impact écologique, et la nécessité d’un engagement collectif pour préserver notre planète. Les élèves ont démontré une conscience accrue et un intérêt sincère pour les enjeux environnementaux, souvent en prolongeant les réflexions dans leur propre salle de classe, entre amis et à la maison. Ce projet est ainsi devenu bien plus qu’un élevage de papillons. Il a éveillé des élèves curieux, critiques, et déterminés à être des agents de changement.